Site hosted by Angelfire.com: Build your free website today!
 

LE CHRISTIANISME, RELIGION D'ETAT

Que serait devenu le Christianisme sans les empereurs romains et sans la caution du pouvoir central ? Il serait probablement resté vivant au sein d'une secte opulente et influente, équivalente de ce qu'est devenue la secte des Mormons aux Etats Unis. A mon sens, il ne serait jamais devenu l'instrument du pouvoir, n'aurait jamais pu lever des armées et les envoyer en Croisades et aurait été bien incapable d'engendrer les haines et les oppositions virulentes qu'a suscité le Christianisme d'Etat.

En revanche, il aurait été tout aussi efficace pour s'opposer aux Barbares germaniques et aux envahisseurs musulmans pour susciter un mouvement de résistance intellectuelle et culturelle mais sans le côté militaro-répressif du Christianisme papal. Enfin, il nous aurait épargné quelques dogmes monstrueux comme celui de l'infaillibilité pontificale, de la nature divine du Christ et autres mythes grotesques qui ont déformé le message du Christ au point de le vider de son contenu.

Le monde aurait été meilleur si le Christianisme était resté plus véridique et plus proche des vertus prêchées par son fondateur. Si Jésus revenait en ce monde, que dirait-il en apprenant que les Chrétiens ont fait de lui un Dieu, que les foules l'adorent sur la croix, le paganisent et l'idôlatrent au point de croire que la foi en lui guérit les tuberculeux et les paralytiques à Lourdes ? Que des folles a moitié hystériques pleurent des larmes de sang ? Que des moines se flagellent dans leurs cellules pour faire taire leurs besoins charnels ? Que Staline etait séminariste, Hitler catholique et Saddam Hussein croyait dans le même Dieu que lui ?

Il dirait :"Rien n'a changé en ce bas monde depuis 2000 ans et mon enseignement a été un échec d'autant plus grand que ces imbéciles d'empereurs en ont fait une religion officielle et obligatoire..Quant à ces pères de l'Eglise qui ont fait de moi un Dieu vivant, à la fois humain et divin, quelle belle bande de lunatiques, ils n'ont rien compris. Nous sommes tous les Fils de Dieu, moi pas plus que mon prochain...Amen."

Le Christ ne s'est jamais designé autrement que sous le titre le fils de l'Homme. Le nom -"le Fils de l'Homme”- est porté par un mystérieux personnage du Livre de Daniel. Comme l'indique le contexte, il s'agit là d'un personnage concret avec des caractéristiques messianiques, qui est l'Envoyé de Yahvé et qui installera le Royaume de Dieu pour les siècles des siècles. Le Fils de l'Homme est aussi mentionné dans l' apocalyptique juive qui ne mentionne toutefois ni ses origines terrestres ni sa souffrance salutaire et expiatoire.

Ce titre apparaît dans les Evangiles dans ces deux contextes: eschatologique et comme une allusion aux Cantiques du Serviteur Souffrant de Yahvé. Jésus, en réponse au grand prêtre, s'identifie avec ce mystérieux personnage du Fils de l'Homme du Livre de Daniel, en soulignant sa transcendance et ses liens avec Dieu. Il a une mission à remplir dont l'élément essentiel sera le jugement du monde. En même temps, il utilise ce titre en annonçant sa Passion, la Mort et la Résurrection. Il explique à ses disciples que le Fils de l'Homme doit accomplir sur la terre une mission, qui exigera des humiliations. Il y a ici l'idée de substitution et d'expiation, l'identification de la gloire, de la puissance et de la transcendance avec l'obéissance, le service, la souffrance et la mort.

C'est sur cette idée que les Juifs de son époque ont cessé d'admettre Jésus qui pretendait être plus qu'un prophète sans être le Messie et que ses disciples ont eu quelque difficulté à le suivre.

Après sa mort, il a fallu inventer le mythe de la résurrection pour rendre l'idée admissible. Le Christianisme est bâti sur des mythes et des mensonges mais du moins, nulle part et jamais, Jésus a prétendu être le Fils de Dieu ou Divin lui-même.

Le Christ n'était pas un menteur, les menteurs lui ont succédé.

Retour